Gestion de l’enseignement primaire, Madagascar
- Primary schools
- Teachers
- Student learning
- Training
- Community monitoring
Policy issue
Si les efforts visant à faciliter l’accès à l’enseignement dans les pays en développement semblent avoir atteint leurs objectifs, il n’en est pas de même pour le niveau de compétence et d’instruction des élèves. Le débat reste ouvert quant à la meilleure façon d’améliorer la qualité de l’enseignement : une démarche "top-down" est-elle plus efficace qu'un contrôle des parents? Les démarches "top-down" peuvent aider les administrateurs à mieux superviser leurs établissements, lorsqu'ils sont dotés des outils nécessaires. Encore faut-il qu’ils soient incités à le faire. Les incitations déployées par l’administration sont sans doute plus adaptées à la dimension quantitative qu’à l’aspect qualitatif des services éducatifs car les améliorations de la qualité sont plus diffuses et difficiles à vérifier. Ces incitations peuvent avoir des effets pervers, tels que se retrouver avec un grand nombre d’élèves dans les salles de classes et que ceux-ci n’apprennent rien. La responsabilisation au niveau local pourrait permettre d'améliorer les résultats scolaires, si l'on est capable de déterminer les facteurs qui permettent de s’appuyer sur la participation des bénéficiaires pour optimiser l’enseignement fourni.
Context of the evaluation
Les 2,7 millions d’enfants de l’île sont répartis dans 15.000 établissements publics primaires. En dépit de l’augmentation significative du nombre d’inscriptions à l’école primaire dans la foulée des réformes lancées par le gouvernement de Madagascar en 2002 – et grâce au soutien financier international – l’allocation des ressources reste inefficace et la meilleure dotation en ressources ne se traduit que rarement dans les performances des élèves. Seuls 63 % des élèves de cinquième année réussissent l’examen de fin de cycle primaire, examen qui sanctionne le niveau minimal en langue et en mathématiques censé être acquis à ce niveau de scolarité. Les administrateurs de district ne sont soumis que tous les trois ans à une évaluation de performance et les responsables de sous-district ne sont que rarement exposés à des menaces de sanctions ou de renvoi.
Details of the intervention
Researchers analyzed the results of a previously conducted randomized evaluation (Lassibille et al., 2010) that was conducted with the Ministry of Education in Madagascar and the World Bank. Researchers randomly introduced the AGEMAD program across 3,774 primary schools in thirty public school districts, selected for their similarity and ease of access
The AGEMAD program consisted of three distinct interventions, which each provided methods and materials that were designed to help various employees of the Ministry of Education improve their management, and, ultimately, improve educational outcomes such as student learning and test scores. The interventions were as follows:
- District-level intervention: District heads and other administrators received operational tools and training that included forms for supervision visits to schools, procurement of pedagogical supplies, and a teacher transfer master sheet.
- Subdistrict-level intervention: In some subdistricts that also received the district-level intervention, the subdistrict head was trained and provided with tools to supervise school visits, as well as information on the performance and resource-level at each school.
- School-level intervention: In some schools that also received the district- and subdistrict-level interventions, teachers received educational and administrative tools, including lesson planning forms, records of student attendance and learning, and reports to parents and school directors. School directors were also provided with attendance, student performance, and community meeting tools. Additionally, school meetings were held to discuss school report cards and encourage community involvement in monitoring school quality.
- Comparison group: Schools in the comparison group did not receive any of the interventions at the district-, subdistrict-, or school-level.
Intervention By Group:
Group | Number of districts | Number of subdistricts | Number of schools | Description of intervention |
Comparison | 15 | 207 | 1721 | No intervention |
District-level intervention | 15 | 170 | 1314 | District-level intervention |
Subdistrict-level intervention | 15 | 89 | 436 | District and subdistrict-level intervention |
School-level intervention | 15 | 89 | 303 | District, subdistrict, and school-level intervention |
To analyze the impact of the management reforms on student learning outcomes based on teacher type, researchers averaged student test scores in French, Malagasy, and mathematics that were given to third-grade students in 2005/06 and fourth-grade students in 2006/07. The same tests were administered to teachers in 2005/06 and 2006/07, to verify whether those who were supposed to grade the students’ tests knew enough to do so. Researchers also gathered basic information about the teachers, including whether they were contractual or civil servant teachers, their age, their years of experience, whether they have a high school diploma, and if they have formal pedagogical training.
Results and policy lessons
Impact de la démarche "bottom-up" : les interventions au niveau des écoles se sont traduites par une nette amélioration du comportement du corps enseignant. Les instituteurs étaient en moyenne 0,26 écarts types plus susceptibles de préparer des programmes de travail quotidiens et hebdomadaires et d’en parler avec leur directeur, tandis que les résultats aux examens se sont avérés 0,1 écart-type supérieurs à ceux du groupe témoin dans les deux années qui ont suivi la mise en œuvre du programme. En outre, le taux d’assiduité des élèves a augmenté de 4,3 % par rapport à un taux d’assiduité moyen de 87 % pour le groupe témoin, même si on n'a constaté aucun progrès du côté de l’assiduité des enseignants ou de la communication avec les parents d’élèves.